Rencontre avec Xitlali Miranda, activiste mexicaine des droits de l'Homme
Xitlali Miranda est membre fondateur du collectif « Les Autres Disparus » d'Iguala au Mexique, qui recherche activement les disparus et soutient les familles des victimes du narcotrafic au Mexique. Psychologue scolaire, elle vient d'Iguala dans l’État du Guerrero, frappé par la violence, le trafic de drogue et la pauvreté. C'est là que les 43 étudiants de l'école rurale d'Ayotzinapa ont été enlevés par la police municipale, en septembre 2014. Saisie par cette tragédie, Xitlali s'est jointe aux premières recherches de restes humains. Faute de retrouver les étudiants, ces recherches ont permis de découvrir des centaines de restes d'autres victimes.
En août dernier, le collectif a été menacé de mort par un groupe criminel pour qu'il cesse ses activités. Par conséquent, Xitlali Miranda s'est rendue en France pour solliciter la solidarité internationale.
Au moment où l'on commémore le deuxième anniversaire de la disparition des étudiants et que les responsable de l'enquête vient de démissionner, Xitlali a témoigné de la situation violente du Mexique d'aujourd'hui, en évoquant le cas des 43 disparus d'Ayotzinapa et les plus de 27 000 disparus que compte ce pays, l'omniprésence du narcotrafic et les négligences des autorités.
Avec le soutien d'Amnesty International Sciences Po, Michel Eltchaninoff et Xitlali Miranda ont échangé avec les étudiants de la situation au Mexique et d'éventuelles perspectives pour son collectif.