Enfin des nouvelles d'Oleg Sentsov
Nous n'avions plus de nouvelles de lui depuis plusieurs semaines. Le réalisateur ukrainien, qui avait été contraint d'interrompre sa grève de la faim en octobre dernier, est à peu près rétabli, d'après son avocate Olga Dinze qui lui a rendu visite dans la colonie de Labytnangui le 1er mars. D'après elle, OIeg Sentsov "se sent bien. Il a pris du poids. Il mange bien et fait du sport. Il a du temps pour travailler. Bien sûr, il ne se plaint pas". Oleg Sentsov prépare, à distance, son nouveau film, Numbers. Sa force de caractère, désormais légendaire, semble toujours intacte. Reste qu'il faut continuer de réclamer sa libération. Sa détention est absolument injustifiée, car Oleg Sentsov n'a rien à voir avec le "terroriste" qu'a voulu en faire le Kremlin.De nouvelles mobilisations sont d'ailleurs en préparation.
Au fond, rien n'est réglé pour les quelques soixante-dix prisonniers ukrainiens en Russie. On apprend par exemple que Volodymyr Baloukh, un autre habitant de Crimée qui a osé planter un drapeau ukrainien après l'annexion de la péninsule et qui est en prison en Russie, vient d'être transféré dans une nouvelle colonie, dans la région de Tver — où les actes de violence contre les prisonniers sont fréquents.
A l'approche des élections présidentielles en Ukraine, dont le premier tour se tiendra le 31 mars, tout reste à faire. Sentsov, Baloukh et tous les autres sont toujours emprisonnés. La France s'est mobilisée, en 2018, pour leur libération. Sans résultat. Abandonnerons-nous cette exigence ?