top of page

Soutenons le bar des dissidents

Le Dissident Club, créé par le journaliste pakistanais Taha Siddiqui, prix Albert Londres, rouvre ses portes et propose de merveilleux plats à emporter.



Taha Siddiqui, journaliste pakistanais et lauréat du prestigieux prix Albert-Londres, et son épouse Sara Farid, photographe, avaient ouvert en février 2020, le "Dissident club" un bar pour les lanceurs d’alerte, les journalistes et les artistes en exil. Réfugié en France après une tentative d’enlèvement dans son pays pour avoir dénoncé dans le New York Times les violations des droits de l'Homme commises par l'armée au Pakistan, Taha Siddiqui souhaitait créer un lieu de vie et une communauté intellectuelle, pour tous ceux qui, comme lui, avaient un jour dû fuir leur pays et renoncer à leur travail.


Le Dissident Club alternait soirées à thèmes sur des questions de droits humains, visionnage de reportages et de films, débats. Il rassemblait plusieurs fois par semaine des intellectuels et des réfugiés de tous les pays du monde, mais aussi des journalistes français et des voisins du quartier. Mais un mois plus tard, la pandémie de Covid 19 toquait à sa porte. Le bar a dû fermer avant de rouvrir a minima puis de refermer à nouveau, sans aides de l’Etat, ne pouvant justifier d'un chiffre d’affaires sur l’exercice antérieur. Décidé à ne pas se laisser abattre, Taha Siddiqui a continué ses rencontres en organisant des webinaires a lancé en parallèle une campagne de crowdfunding qui lui a permis de survivre, de s’adapter (à nouveau !) et d’ouvrir une nouvelle activité de plats à emporter dans la journée.


L’histoire parisienne de Taha Siddiqui fait écho à ce que rapportent nombre de réfugiés politiques après qu’ils ont fui leur pays au moment de s’installer : les déconvenues administratives, la nécessité parfois de tout recommencer à zéro au plan professionnel constituent une réelle difficulté pour trouver une attache dans le pays d’accueil.


Le Dissident Club a ainsi rouvert ses portes mardi dernier avec des spécialités pakistanaises, et une cuisine généreuse et parfumée. Alors si vous êtes parisiens et passez par le 9e, du côté de Cadet, pensez à vous y arrêter. Taha et Sara sont là, chaleureux et passionnants ; ils nous attendent et ont besoin de notre soutien à tous.


Flore de Borde


Le Dissident Club, 58 rue Richer, 75009 Paris

Comentarios


Articles récents
Archive
bottom of page